Mon vrai nom est Franci Gandibleu-Liessens, etc ...
C’est
ainsi que notre auteur courcellois se présenta quand nous nous rencontrâmes pour la première
fois.
François Champdeblés dans "La Sorcière" |
C’était
à l’occasion de sa venue à Charleroi en octobre 1992 pour
présenter son spectacle « Elle savait tout sur Bernadette ».
Ce seul en scène était joué par l’actrice bruxelloise Viviane
Collet, dans une mise en scène de l’auteur.
Archives Luc Heuchon |
Cette
rencontre eut lieu au café-théâtre de la Brasserie, place du
Manège après la représentation de son spectacle .
Dans
les jours qui suivirent, il se rendit à Courcelles de Bruxelles en
taxi alors qu’il avait exprimé son rejet le plus profond de sa
commune natale. Localité où, il ne remettrait jamais plus les pieds
de sa vie. Même « ad patres ».
Il
m’écrivit à ce propos : "Je ne savais pas que Courcelles existait encore, du moins pour moi... et pourtant..."
Courrier daté du 13 octobre 1992 - Archives Luc Heuchon |
Ceci
posé, faisons à présent plus ample connaissance avec celui dont le
nom de plume et de scène était François Champdeblés
François
Champdeblés est né à Courcelles le 23 septembre 1937. Son père
Gaston Gandibleu était géomètre du cadastre. Notre auteur-comédien
était apparenté au photographe et sculpteur Camille Balland.
Petite anecdote : à l'adolescence, Franci a posé pour Madeleine Hance(1) et Jean Ransy(2).
Après
des humanités anciennes « (fort vagues) et le reste de la
formation sur le tas », il a fait carrière comme fonctionnaire
au Ministère des Classes moyennes. Quant au service militaire
obligatoire à l'époque, Françi fut « réformé ».
En
réponse à la question posée concernant sa situation familiale
personnelle, il répondit qu’il était « père célibataire de
Arthème Gliksman (eh ! oui, on ne fait plus les enfants avec
les livrets de mariage) ».
Du
reste, il disait
de son fils qu’il était
une des personnes
les plus marquantes de sa vie. C’est d’ailleurs son fils qui le
poussa à écrire sa première pièce alors que François était en
convalescence après avoir été opéré d’un cancer en 1989. Cette
première œuvre portait le
titre « Les
matins qui chantent ».
Emballé
par l’histoire, son fils
Arthème la fait lire par la
directrice de
« La
Samaritaine » qui est
conquise à
son tour. C’est sur cette
scène que la pièce est
créée par Arthème,
comédien de son état et
acteur fétiche de son paternel.
Arthème - Photo extraite du site "Le Jardin de ma soeur" |
La
pièce fut jouée à Charleroi au Café-théâtre de la
Brasserie (3) du 6 au 22 mars 1991.
Elle fut reprise les 20 et 21 décembre 1992 au café-théâtre La
rose des nuits à Bruxelles.
Ensuite,
de nouvelles créations et des reprises s’enchaînent : « Elle
savait tout sur Bernadette » à "La Samaritaine" à
Bruxelles en 1992.
Il écrit un spectacle"Le Valet de carreaux" qui sera joué par son fils au restaurant "Le Ramponneau". Mais, il ne nous a pas été possible de retrover la date de la création.
A partir de l'an 1994, les choses changent. Arthème acquiert un ancien béguinage bruxellois situé à l'angle du Quai-au-Bois-à-Brûlé et de la Rue du Grand-Hospice.
Ce lieu chargé d'histoire devient un estaminet qui les vendredi et samedi laisse la place au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur".
C'est dans ce lieu hautement symbolique et inspirant pour notre ami François que furent créées ses œuvres postérieures dont notamment "Les Béguines", première œuvre à y être jouée et inspirée par le lieu."
« Les Béguines » / Texte François Champdeblés ; mise en scène de Stéphane Ledune et Arthème. Créé le 18/08/1995
Il écrit un spectacle"Le Valet de carreaux" qui sera joué par son fils au restaurant "Le Ramponneau". Mais, il ne nous a pas été possible de retrover la date de la création.
A partir de l'an 1994, les choses changent. Arthème acquiert un ancien béguinage bruxellois situé à l'angle du Quai-au-Bois-à-Brûlé et de la Rue du Grand-Hospice.
Ce lieu chargé d'histoire devient un estaminet qui les vendredi et samedi laisse la place au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur".
« Les Béguines » / Texte François Champdeblés ; mise en scène de Stéphane Ledune et Arthème. Créé le 18/08/1995
Le journaliste Pascale
Haubruge écrira dans "Le Soir" au sujet de la pièce :
« La sorcière » / Texte François Champdeblés ; avec Arthème ; mise en scène de Stéphane Ledune. Création le 23 août 1996 au café-théâtre "Le jardin de ma sœur".
" A
l'angle du quai au Bois à Brûler et de la rue du Grand Hospice, se
dresse une maison pas toute droite. De la lumière, aux fenêtres,
attire le passant. Estaminet du mardi au jeudi, le lieu se transforme
en fin de semaine en café-théâtre. Tables de bois, ambiance
chaleureuse, service loufoque, cadres dorés entourant des peintures
bigarrées... Il fait bon pousser la porte du « Jardin de ma Soeur».
François Champdeblés s'y fait conteur, et dévoile l'histoire
des anciens habitants de la demeure. Pourquoi seules les femmes
vivent-elle vieilles entre ces murs ? Pourquoi les hommes y
meurent-ils systématiquement ? Il fait parler des portraits, une
vieille gravure, une malle retrouvée dans le grenier. Il dit
Bruxelles au temps des béguines.
Orage, nuit, crime. Le fantastique
est convoqué. Servie par une série de bruitages, l'histoire
inventée par le conteur séduit. Elle a le mérite de faire parler
les lieux, et de mettre du mystère dans le présent en revisitant le
passé de l'ancien béguinage de Bruxelles.
Cependant, le ton
emprunté par le comédien n'est pas toujours exceptionnel, et son
rapport avec le public, sur lequel une bonne partie du conte repose,
pourrait s'avérer plus naturel. Un endroit à ne pas bouder,
pourtant. Mais si vous êtes de sexe masculin, méfiez-vous du regard
des femmes. On ne sait jamais.
Trop de mâles ont payé de leur vie
leur orgueil dans ces parages."
« La sorcière » / Texte François Champdeblés ; avec Arthème ; mise en scène de Stéphane Ledune. Création le 23 août 1996 au café-théâtre "Le jardin de ma sœur".
« Deux
aurores pour Connie Campbell » / Texte François Champdeblés ; avec Françoise Mignon ; mise en scène
de Jean-Mark Favorin. Création le 1er novembre 1996 au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur".
« La
grande Bretèche » d’après Honoré de Balzac / Adaptation François Champdeblés ; interprétation François Champdeblés (rôle
du Docteur
Bianchon) , et al.; mise en scène Viviane Collet. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur"le 28/02/ 1997 .
« Pour
cueillir la fleur jaune » / Texte François Champdeblés ; mise en scène par ses soins avec Brigitte Jacobs et
Arthème. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" saison 1998-1999
« La tour de Nesle » : d'après Alexandre Dumas / adapt.François Champdeblés ; interprétation Arthème , [et al.] ; mise en scène François Champdeblés. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" saison 1998-1999
« La tour de Nesle » : d'après Alexandre Dumas / adapt.François Champdeblés ; interprétation Arthème , [et al.] ; mise en scène François Champdeblés. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" saison 1998-1999
« No
No Nanette » : comédie musicale / Texte Vincent Youmans ;
adaptation François Champdeblé.
Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" l’hiver 2000.
"De begijnen" / Texte de François Champdeblés ; interprétation Hendrik Olde Juninck ; mise en scène Arthème. Création de la version flamande au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" le 05/07/2001
"L'empoisonneuse" / Texte et interprétation François Champdeblés. Création
au café-théâtre "Le jardin de ma Sœur" saison 2001-2002.
"De begijnen" / Texte de François Champdeblés ; interprétation Hendrik Olde Juninck ; mise en scène Arthème. Création de la version flamande au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" le 05/07/2001
"L'empoisonneuse" / Texte et interprétation François Champdeblés. Création
au café-théâtre "Le jardin de ma Sœur" saison 2001-2002.
« Le
comte aimait les confitures ou, L’empoisonneuse » : conte
/ Texte François Champdeblés. Création au
café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" été 2003.
« La revue potagère » : théâtre-cabaret / Textes et interprétations François Champdeblés,[ et al.] Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" le jeudi 04/09/2003
« On ne peut pas savoir ce que ça peut gueuler un lapin»/ Texte François Champdeblés ; avec Arthème ; mise en scène François Champdeblés et Maggy Souris. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Soeur" l’hiver 2003.
« Viva la Vida » / Texte Fabian Bolis ; mise en scène François Champdeblés. Création au café-théâtre"Le Jardin de ma Sœur" le 03/11/2004.
"Damien Valère et 14-18" : petites séquelles d'une Grande Guerre / Texte François Champdeblés ; interprétation François Champdeblés et Arthème ; mise en scène Arthème. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" le 25/06/2005.
« La maison d’Élodie Éloy » / Texte et interprétation François Champdeblés ; mise scène Arthème et Maggy Souris. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" le 05/02/2006.
Maison Wéry (CP Ed. A. Lemaître) - Coll. Luc Heuchon |
C'est la ruine de la "Maison Wéry" à la rue Baudouin 1er (4) vue lors de son "pèlerinage" courcellois évoqué plus haut qui inspira François Champdeblés pour l'écriture de "La maison d'Elodie Eloy".
"Je dis, moi, que la poésie se mange" / Texte de Géo Norge ; interprétation Manu De Witt, Mathilde Schennen ; mise en scène François Champdeblés. Jouée au café-théâtre "Le Jardin de ma Sœur" du 15 au 24/10/2014.
"Les Perses": d'après Eschyle / adaptation François Champdeblés, Sébastien Fernandez et Thibault Van Den Steen ; interprétation François Champdeblés (le choeur, 1er des Fidèles, conseiller du roi), [et. al.] ; mise en scène Thilbaut Van Den Steen. Création au café-théâtre "Le Jardin de ma Soeur" le 12/03/2006.
Nous avons également trouvé un autre spectacle écrit par François Champdeblés, intitulé " Quelque chose de Carmen". Ce spectacle interprété, entre autres, par son fils Arthème a été joué "Au Jardin de ma Soeur. Mais, il n'a pu être situé dans le temps.
A
la lecture de l'évocation ci-dessus des œuvres écrites par notre
auteur-acteur et de leurs créations, il est à constater que François
Champdeblés n'a plus rien écrit ou adapter pour la scène après 2006.
Cependant, il faut savoir que plusieurs de ses œuvres ont été maintes fois reprises au cours de sa carrière théâtrale par lui et par d'autres et que cela continue encore aujourd'hui.
Il suffit pour s'en convaincre de se référer au site Web de l'estaminet "Le Jardin de ma Sœur" qui propose bien d'autres excellentes choses.
François Champdeblés était aussi un aquarelliste de talent. Il avait notamment exposé ses œuvres au café « Le Jardin de ma Sœur » du 6 au 16 octobre 1993. L’intégralité de la recette des œuvres vendues fut versée au profit de l’œuvre royale « Le Sou du Vieillard de Bruxelles ».
Cependant, il faut savoir que plusieurs de ses œuvres ont été maintes fois reprises au cours de sa carrière théâtrale par lui et par d'autres et que cela continue encore aujourd'hui.
Il suffit pour s'en convaincre de se référer au site Web de l'estaminet "Le Jardin de ma Sœur" qui propose bien d'autres excellentes choses.
François Champdeblés était aussi un aquarelliste de talent. Il avait notamment exposé ses œuvres au café « Le Jardin de ma Sœur » du 6 au 16 octobre 1993. L’intégralité de la recette des œuvres vendues fut versée au profit de l’œuvre royale « Le Sou du Vieillard de Bruxelles ».
Franci
Gandibleu-Liessens était également collectionneur de porcelaines
de Tournai et de dessins français du XVIIIème siècle.
Notre
courcellois, détenteur du titre de Chevalier de l’Ordre de la
Couronne, était un homme désabusé par le monde qui l’entourait.
A la question : définissez-vous ?, il répondit : « Je n’ai
jamais essayé, Je n’y serais d’ailleurs pas parvenu. De tout
manière , à quoi bon ? »
Domicilié
à Uccle, François Champdeblés est décédé le 11 juillet 2015
Notes :
(1) Madeleine Hance (1897-1952) : peintre née à Courcelles.
(2) Jean Ransy (1910-1991) : peintre né à Wanfercée-Baulet.
(3) Café-théâtre de la Brasserie : était situé Place du Manège et abritait la troupe "Les Molières et Mocassins".
(4) anciennement la Maison du Notaire Buchet. Cette maison fut achetée par l'Administration communale de Courcelles à la famille Wéry dans le but d'ériger de nouveaux bureaux. Pour des raisons que nous ne développerons par ici, le bâtiment tomba en ruine et dût être démoli par mesure de sécurité.
Sources bio-bibliographiques
Questionnaire et entretiens
hhtp :
//www.lejardindemasoeur.be
L.VdW.
C’est
arrivé près de chez lui,
« Weekend-Le
Vif »,n° 99/39, vendredi 1 octobre 1999
Une
histoire de fantôme,
« Weekend-Le
Vif », n°01/35, vendredi 31 août 2001
Une
vie gâchée,
« Weekend-Le
Vif », n°00/23, vendredi 9 juin 2000
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