vendredi 9 décembre 2022

Jules Vigneron, auteur wallon...

Jules Vigneron,  auteur wallon...
 
C'est le lundi 3 octobre 1881 dans une habitation sise au pied de la rue de la Coupe que  le petit Jules Vigneron poussa ses premiers cris.
Jules Vigneron  - Photographie tirée du livre "Souv'nance"

Âgée de 20 ans à la naissance de son rejeton, Louisa Vigneron "élèvera" seule son fiston, son géniteur ne l'ayant pas reconnu.

Nous ne connaissons pas grand chose quant à l'enfance du petit Jules à part le fait qu'il fut essentiellement élevé par ses grands-parents maternels, Pierre-Joseph Vigneron et Virginie Joseph Gérard.

Notre auteur patoisant fut un fervent défenseur de la langue et de la culture wallonne. A l'âge de 15 ans, il débuta comme acteur dans une société d'amateurs et en 1913, il fut un des membres fondateurs du Cercle dramatique courcellois Wallon Toudis. Troupe théâtrale dont fit également partie Omer Bastin, futur instituteur, auteur et grammairien wallon.

Très tôt, Jules  s'est mis à écrire et publier des textes en wallon de Courcelles. Jules adressa ses premiers écrits (dont des charades) à la rédaction du  Tonia d'Châlerwet alors qu'il était âgé de 16 ans.

Par la suite, Jules Vigneron collaborera à d'autres publications : L'Hûlaud, L'Arnaga, L'Isco d'Chalerwet , El Chariquète, ...

Notre courcellois-carolo fut membre de l'Association littéraire wallonne de Charleroi (A.L.W.C.) dont, il fut le secrétaire de 1924 à 1933 et le trésorier de 1933 à 1941.

Dans les années 30, il fut également administrateur  du journal "La Wallonie nouvelle".

Outre son véritable patronyme, Jules signera ses textes sous le pseudonyme de Seluj Norengiv et plus occasionnellement sous celui de L. Vîdjoune.

Toujours dans le courant des années 30 [sic], il publia également deux œuvres  sous forme de recueil : un monologue grivois : Cu qu'on fait dins un lit et   Drole det réponse, monologue comique wallon.

Notre écrivain fit également partie de la  Fédération wallonne littéraire et dramatique du Hainaut (F.W.L.D.H.) et du Cercle d'agrément carolo Le Terroir.

En 1934, Jules Vigneron reçut le 3ème prix au concours littéraire du 25ème anniversaire de l'A.L.W.C. avec un conte Preumi gros chagrin, son unique œuvre en prose.

A une date qui nous est inconnue, Jules Vigneron épousera une fille de son village, Flore Duchene (1). Le couple n'eut pas d'enfant.

Flore, Julie, Oscarine Duchene - ©Alix Sotiaux

Et, pour des raisons professionnelles, Jules deviendra carolo et s'impliquera dans la vie sociale et culturelle de sa ville d'adoption. C'est ainsi qu'il participera activement aux travaux du Comité des Fêtes de Wallonie organisées à Charleroi depuis 1913.

A Charleroi, le couple Vigneron occupera une maison située à la rue Basslè, rue perpendiculaire à la rue de la Montagne. 

Au cours de sa vie, il recevra deux distinctions honorifiques :  la Médaille civique de première classe et les Palmes d'or de l'Ordre de la Couronne.

Professionnellement, Jules Vigneron terminera sa carrière comme directeur commercial.

Quant à sa personnalité, Jules Vigneron était considéré comme un homme affable et pourvu de beaucoup d'humour.

Il est à remarquer que son œuvre n'est  pas très féconde et qu'il  n'a pas écrit de manière régulière. En effet quand on jette un regard à sa production littéraire, il apparaît qu'il a essentiellement écrit de 1898 à 1899, de 1906 à 1909 et de 1932 à 1935. Pour quelles raisons ? ...

Après son décès survenu le samedi 30 août 1941, l'Association littéraire wallonne de Charleroi lui rendra hommage en faisant publier un recueil de ses textes intitulé Souv'nance...

Collection Luc Heuchon

Jules Vigneron sera inhumé au cimetière de Courcelles.

En 1956, des manuscrits et souvenirs de Jules Vigneron furent exposés lors de l'exposition L'Art au Foyer organisée à Courcelles en la salle des fêtes de l'Hôtel communal de Courcelles du 15 au 23 septembre.

Notes : 

(1) Flore, Julie, Oscarine Duchene est née à Courcelles le 23/09/1890 et est décédée à Jumet le 14/06/1967. Flore était musicienne et aimait la littérature.

N.B. : un tout grand merci à Madame Renée Vigneron pour le temps qu'elle m'a accordé pour parler de son cousin Jules Vigneron.

     Sources bio-bibliographiques

       Entretien avec Madame Renée Vigneron en date

       du 28/06/2022.

       Arbres généalogiques de Jules Vigneron et de Flore

       Duchene établis par Alic Sotiaux

       Barry, Félicien

270 écrivains dialectaux du Pays Noir

. -  pp. 88-89

Bellefontaine, E.

Souv’nance,

in

La Petite Lanterne, n° 46, 26/08/1949 

Bourdon

El Bourdon d’Charlerwè 1949-1954…

. - p. 37, p. 39, p. 41, p. 43, p. 53

Coppe, Paul et Piersoul, Léon

Dictionnaire bio-bibliographique des littérateurs d'expression wallonne

. - p. 397

Delforge, Paul et Potelle, Jean-François

Encyclopédie du Mouvement wallon

. - p. 1604

Heuchon, Luc

Essai de bio-bibliographie des auteurs de l’Entité de Courcelles

. - p. 454-462

Lempereur, Émile

Essai de catalogue d'une bibliothèque de littérature et de folklore wallons : 1890-1947

 . - p. 55

Meurée, René

Nos scrîjeus

. - pp. [74-78]

Vi Arnaga, El

Jules Vigneron,

in "L’Arnaga", 1ère année, n° 5, 15/06/1934, p. [3]


Monographies

Cu qu'on fait dins in lit : monologue grivois

. - Charleroi ; Paris : A. Dorey, [19??]

. - 33 p. : ill. 30 cm

Drole det Réponse : monologue comique wallon

. - Charleroi ; Paris : A. Dorey, [19??]

. - 33 p. : ill. ; 30 cm

Souv'nance... / illustration de Ben Genaux ; liminaire de George Fay ; intr. de Henri Van Custem

. - Gilly : L'Edition moderne, 1941

. - 113 p. : ill. ; 24 cm

 

Revues

L'Arnaga

Premin gros chagrin : conte litèraire walon : Patwe d'Courcèles,

1e année, n° 1, 15 Février 1934, p. [3-4].

Ele viye : [poésie],

1e année, n° 1, 15 Février 1934, p. [6].

Maudit Pwozon : [poésie],

1e année, n° 3, 15 Avril 1934, p. [2-3].

In aute Pwozon : patois d'Courcèles : [poésie] / L. Vidjonne,

1e année, n° 4, 15 Mai 1934, p. 153.

Yjavous révè : [poésie],

1e année, n° 5, 15 Juin 1934, p. 23.

Feûmes, come vos estèz d'gintiyes : air « Femmes que vous êtes jolies »,

1e année, n ° 6, 15 Juillet 1934, p.[1-2].

Chix ans : [poésie],

1e année, n° 11, 15 Décembre 1934, p. [4].


El Châriguète

L'amour a des spènes : [poésie],

n° 13, Janvier 1935, p.15.

Si dj'gagnoûs l’gros lot : [chanson dou moumint],

n° 13, Janvier 1935,

L’èrviêrs d'èl médaye : d'su Vèr dé "Si Petite", n° 15, Mars 1935, p. 11-12.


L’Hulaud

Au bos des Manants : [poésie],

2e année, n° 6, Juin 1924, p. 2.

 

L'Isco

 Au bos des manants : [poésie],

1e année, n° 3, 01 Décembre 1932, p. [4].

  

Li Tonnia

N’perdet jamais d'lodgeu : [poésie],

4e année, n° 34, 20 Août 1898, p. [2].

L'pu drôle des accusets : [poésie],

4e année, n° 46, 12 Novembre 1898, p. [2-3].

Mi, djet n'traufe né l'mot : [poésie],

4e année, n° 48, 26 Novembre 1898, p. [2-3].

Vife I'célibat : [poésie],

5e année, n° 1, 07 Janvier 1899, p.

Moëyen d’fé percer In abcès : [poésie],

5e année, n° 4, 28 Janvier 1899, p. [2-3].

L'moëyen d'gangni in djambon,

5e année, n° 6, 11 Février 1899, p. [2].

Si dJ'fréquentais : air : si j’étais un moineau / Seluj Norengiv,

11e année, n° 14, 08 Avril 1905, p. 1.

Vo mame / Seluj Norengiv,

11e année, n° 18, 06 Mai 1905, p. 1.

Si vos vourîz !: air : si j’étais une fleur / Seluj Norengiv,

11e année, n° 21, 27 Mai 1905, p. 1.

Trist's souv'nirs : air : Rire et pleurer / Seluj Noren-iv,

13e année, n° 14, 06 Avril 1907, p. 3.

S’rais-dje avanci : [chanson] / Seluj Norengiv,

13e année, n° 16, 20 Avril 1907, p. 1

Invitation : [poésie] / Seluj Norengiv,

13e année, n° 17, 27 Avril 1907, p. 1.

Sus l’hurée : [poésie] / Selui Norengiv,

13e année, n° 18, 04 Mai 1907, p. 1.

Drôle det réponse : [monologue],

13e année, n' 19, 11 Mai 1907, P. 1.

Cu qu'on intind : scène intret enne feume eyet in agent / Seluj Norengiv,

13e année, n° 21, 25 Mai 1907, p. 1.

Enne inondation par nut : [poésie], / Seluj Norengiv,

13e année, n° 21, 25 Mai 1907, p. 1.

Cu qu'on intind : scène intret enne feume eyet in agent / Seluj Norengiv,

13e année, n° 22, 01 Juin 1907, p. 1.

Reflexions d'in agent : air : Rire et pleurer » / Seluj Norengiv,

13e année, n° 23, 08 Juin 1907, p. 1.

Enne nut d'noce,

13e année, n° 24, 16 Juin 1907, p. 1.

M’aim-t-elle co ? : air : Les noces d'or » / Seluj Norengiv,

13e année, n° 26, 29 Juin 1907, p. 1.

Pou l'cienne qui a sti m'coumère,

13e année, n° 40, 05 Octobre 1907, p. 1.

Leyet co ! : [poésie],

14e année, n° 16, 18 Avril 1908, p. 1.

Pouyette !: a l'cenne qui m'a passet un byet d'caramel : [poésie],

14e année, n° 17, 25 Mai 1908, p. 2.

L'sommeil det l’xèfant : pou m'fiesse [poésie],

14e année,n° 18, 02 Mai 1908, p. 1.

Momints d'bonheur

15e année, n° 14, 03 Avril 1909,

Souv'nir du vix marronni,

15e année, n° 16, 17 Avril 1909, p. £13.

Lettre à l'pouyette : [poésie],

15e année, n° 17, 24 Avril 1909, p.[!]

 

Texte : Luc Heuchon

Contact : alain.luc.richir.heuchon@gmail.com 

Reproduction partielle autorisée sous réserve de citer la source.








































































 
 

 

 


 

dimanche 12 juin 2022

Claude Louis Bastin dit Claudy Bastin


Claudy - Foire artisanale Courcelles 2014 - Photo de l'auteur

C’est avec une certaine émotion car, connaissant Claude Louis Bastin « depuis tout gamin » que, je vais essayer de vous narrer son parcours de vie d’homme et  que sa pratique appelait "Claudy"

Figure courcelloise très connue des anciens, Claudy a fait partie jusqu’à sa mort du paysage économique et culturel courcellois.

Ce farouche « courcelgnan » a poussé ses premiers cris le mercredi 28 mai 1941 à la Maternité Reine Astrid à Charleroi.

Claudy était le fils d’Anne-Marie Jacobs (1) et de René Bastin (2). Ses parents unirent leurs destinées à Courcelles le 26 novembre 1938.

Anne-Marie Jacobs et Claudy - Archives Famille Bastin©

René Bastin à l'âge de 68 ans (1985) - Archives Famille Bastin©

Une hérésie pour Pa Bastin (3) dit El Catula car, Anne Marie Jacobs était fille de flamands, certes établis à Courcelles, mais,… . Et, pour Pa Bastin, un travailleur flamand équivalait à la mise au chômage d’un travailleur wallon.

Pa Bastin ne montra jamais aucun signe d’affection envers son petit-fils Claudy, « èl djoûne dèl flamindje » (le fils de la flamande). Pourtant, le petit Claudy n‘aurait jamais osé passer outre de l’impasse « ô fond dèl coumèn » à la rue Hubert Bayet pour le saluer. Surtout si, son grand-père était sur le pas de sa porte fumant sa grosse pipe d’écume.

Pa Bastin dit  "El Catula" et un plan de tabac - Archives Famille Bastin©

Qui plus est, Claudy faisait pour lui de menues courses dans les commerces du Trieu. Malgré l’attitude de son grand-père paternel à son égard, Claudy le respectait car : « … pour moi, il incarnait le chef de clan, le Patriarche ». Aux yeux de Claudy, il était également un homme courageux qui avait su combattre et défendre ses convictions et prendre le parti de des camarades.

Par contre, Claudy conserva un excellent souvenir de son « pépère Jacob’ » qu’il ne connut réellement que les 6 dernières années de sa vie et qui le prenait souvent sur ses genoux ou, l’emmenait au jardin et au pigeonnier. Lors des séances « pigeonnier », son pépère l’initiait à la colombophilie dans un jargon « flamingo-wallon ".

Joseph Denis Jacobs (Pépère Jacobs) - Archives Famille Bastin©

Et, que dire de sa « mémère Matil’ » ? Une sainte assurément car, pour Claudy, elle n’a aucun défaut, … c’est sa « mémère ». Il écrira d’ailleurs à son propos : « Ma grand-mère, ma « mémère Matil’ » était pour moi bien plus qu’une grand-mère, c’était la bonté, la douceur, la sagesse, la patience, celle qui toujours pleine d’attention, me protégeait, me soignait, celle qui malgré les restrictions et pénuries que la guerre et l’après-guerre imposaient parvenait toujours, grâce à une imagination débordante a acquise par des années de vaches maigres, à me confectionner l’habit manquant ou à rajeunir, en me susurrant à l’oreille « vos s’rès co pus bia qu’vos coumarâdes ».

C’est elle qui s’occupait de lui quand, il rentrait de l’école : lui préparait un « quatre heures », lui faisait faire ses devoirs, …

Mathildis Laureys (Mémère Matil) - Archives Famille Bastin©

Claudy sera toujours redevable à sa grand-mère maternelle de lui avoir « inculqué les principes et obligations essentielles qui régissent la vie ». « Mémère Matil’ » et Claudy communiquaient entre eux en patois malinois. Patois que Claudy comprenait et parla couramment jusqu’à l’âge de 12 ans.

Claudy à 2 ans - Archives Famille Bastin©

A la décharge de sa maman, Claudy écrira : « Rien ne peut remplacer l’amour qu’un enfant est en droit d’exiger de sa maman, mais la mienne, qui travaillait 6 jours sur 7, aux Émailleries de Thiméon, ne pouvait hélas me consacrer que quelques moments bénis, le soir et le dimanche après avoir terminé ses tâches et ses corvées ».

Quand à sa grand-mère paternelle Alphonsine, Claudy ne se souvient pas l’avoir connue. C’est elle qui avait confectionné le drapeau de la section courcelloise du Parti Communiste de Belgique.

Le plus ancien souvenir d’enfance de Claudy date de l’école maternelle de son quartier de Wartonlieu et avait pour nom Madame Vilain, sa maîtresse d’école.



Petite communale école de la rue Durlet - Classe de Mme Vilain, la flèche désigne Claudy - Archives Famille Bastin©


Mais de bons souvenirs, Claudy en a collationné une généreuse moisson. Néanmoins, les meilleurs datent pour la plupart de son enfance et de son adolescence.

Et pourtant, Claudy est né pendant la guerre de 40. Mais, comme il le disait si bien : « l’enfant que j’étais, ne se rendait pas compte des difficultés de la vie sous et après l’Occupation. Par exemple, je ne savais pas ce qu’était le beurre, je ne connaissais pas le goût du beurre. Mes parents ne pouvaient se permettre que l’achat de margarine. Bien plus tard, ma mère m’a fait une tartine avec du vrai beurre. Cette grande première ne m’a pas convaincu et j’ai demandé à ma mère que la prochaine tartine soit tartinée avec du bon beurre. C’est-à-dire le seul «beurre » » que je connaissais depuis ma prime enfance : la margarine. »

Enfant, le petit Claude, ainsi que d’autres enfants du quartier, est toujours à l’affût d’un moyen pour gagner « un petit sou »pour s’acheter des bricoles : bonbons, petits jouets,… . Pour ce faire, il ramasse des «mitrailles», des vieilles étoffes qu’il revend au » mârtchand d’lokes » qui achète du « fiêr et des lokes ».

Il va également glaner du charbon au terril et rend de menus services contre rétribution aux habitants du quartier.

Il fait également partie d’une bande de maraudeurs qui écument les jardins et vergers du quartier pour y récolter des fruits. En été, quand c’est la saison des récoltes, la bande va à travers champs ramasser des paumes de céréales et les pommes de terre laissées sur les champs par les fermiers. En automne, c’est au tour des betteraves sucrières.

Le lundi 14 juillet 1945, la cigogne est de retour dans la famille Bastin et dépose le petit René Bastin chez ses grands-parents maternels au n° 38 de la rue Wartonlieu.

René Bastin junior - Archives Famille Bastin©

Claudy écrira à son sujet : "Dès notre déménagement à la rue Basse, ... et malgré mon jeune âge..., je suis devenu très vite sa nounou, avec tous les désavantages que cela pouvait comporter face à ce "chufèrlu", adorable (quelques fois), mais combien arsouille et têtu et qui essayait, vu l'absence des parents, à m'imposer sa loi (souvent par la force!).

Après l’école primaire (École du Trieu), Claude suit les cours d'ajustage à l’Université du Travail à Charleroi. Mais, à quatorze ans , fini l’école. Il entre comme « gamin» aux «Ateliers de la Chaussée » à Pont-à-Celles . Là, il est remarqué pour ses compétence en dessin industriel et monte rapidement en grade en devenant"repiqueur" (aide-traceur).

Grâce à cela, il sera engagé aux "Ateliers du Braibant" et touchera 3 francs de l'heure de plus. Il y travaillera en qualité d’aide-traceur jusqu'à la fermeture de l'établissement en 1957. Le soir, Claudy fréquente l’École industrielle de Courcelles et suit les cours de dessinateur et d'électromécanicien. Malheureusement, il devra abandonné les cours du soir avant la fin de la 3ème année. En effet, après la fermeture des "Ateliers du Braibant", Claudy travaillera comme manœuvre pour son père et souvent, ils rentrent trop tard du boulot.  Ce qui empêche Claudy d'arriver à l'heure pour débuter les cours.

Parallèlement, Claudy se lance dans la réhabilitation et  négoce de pneus à la rue Durlet surtout le samedi et le dimanche. C'est son père qui lui avait installé son atelier. Mon entrepreneur de père  avait toujours été reconnaissant envers Claudy qui, à cette époque,  lui avait fait crédit pour l'achat de pneus réchappés pour son camion nouvellement acheter.

Claudy était également sportif et faisait du culturisme depuis l'âge de 15 ans selon la célèbre « Méthode Duranton ». Notre jeune courcellois pensait même à concourir pour le titre de champion du Hainaut de Culturisme. Seulement, un accident de la circulation l’en empêchera et l’exemptera du service militaire à son grand regret. En effet, il eut le pied gauche écrasé suite à un accident de la circulation.



Claudy en pleine préparation physique - Archives Famille Bastin©



Suite à cela,  Claudy sera obligé d'arrêter son activité qui était pourtant prospère. Sa convalescence et sa rééducation dureront presque un an.

Après son rétablissement, Claudy devient marchand de bière grâce au capital alloué par l'assurance en dommages et intérêts pour son accident. Nous sommes en 1960. Il est négociant pour la brasserie « Roman », qui brasse de la bière et fabrique des limonades dont une à base de cola assez décevante… à mon goût.



Entrepôt à la rue Wilmus, n° 41©


Publicité parue dans "La Petite Lanterne"

C'est à cette époque que Claudy fait la connaissance  d'une jeune italienne qui sera son âme sœur jusqu'à la fin de sa vie : Liliana De Angelis née à Brescia, le 14 juin 1942. Ils habitaient tous deux à la rue Basse et se connaissaient donc. Un jour, Claudy se décidera à l'inviter à aller prendre un verre "chez Bobonne", actuellement "Le Napoléon".

Liliane dans les années 60 - Archives Famille Bastin©

Liliane et Claudy se marièrent « pour le meilleur et pour le pire » à Courcelles, le samedi 13 janvier 1962. Le mardi 4 juin 1963, Liliane donnera naissance à un petit garçon prénommé Thierry. Et, deux ans plus tard presque jour pour jour, Liliane met au monde une petite fille prénommée Pascale. Nous sommes le dimanche 6 juin 1965.

Anne-Marie Jacobs et ses petits-enfants - Archives Famille Bastin©

Après 15 ans de « brasseur », son pied Claudy se rappelle à son bon souvenir et Claudy doit changer de métier. Le monde brassicole et ses produits n’ayant plus beaucoup de secrets pour lui, il ouvrira, aidé par son épouse Liliane, une des premières brasseries  thématiques : "Au Vieux Courcelles" face à l'église du Petit-Courcelles. Ce fut un succès grâce à la décoration réalisée à partir de vues anciennes de Courcelles.

Le "Vieux Courcelles" - Source inconnue

Ensuite, Liliane et lui reprennent le magasin Niltex", un commerce de textile,  rue Général De Gaulle. Mais, un incendie ravagera le magasin. Les époux Bastin ont tout perdu. Alors, ils reprennent le café "Le Métropole". Ensuite, ils reprendront le "Mouton blanc".  

Début des années 80, ils ouvriront  la taverne « La Posterie ». On y servait une petite restauration et on y organisait une animation musicale le week-end. Le « Big Jim’s Raghtime » s’y produira et y sera enregistré en « live ». Des artistes courcellois et des environs y exposeront. Notre ami Claudy fera également brasser une bière spéciale par la Brasserie Dupont : "La Gaillarde ».

Il est bon de signaler que Claudy était très habile de ses dix doigts. A chaque fois qu'il ouvraitun café, il faisait lui-même les travaux d'aménagement. Notamment, c'est lui qui réalisa le bar de la taverne "La Posterie" avec des briques du café "Le Chasteler" qui avait brûlé quelques temps auparavant. 

Ne négligeons pas non plus l'aide apportée par Liliane, son épouse aux affaires de son mari. C'est elle qui était aux fourneaux pour la partie restauration et qui l'aidait également derrière le bar.

Pour la petite histoire, le Centre culturel venait de s’installer dans les bâtiments de l’ancien relais de poste courcellois sous l’appellation de Centre culturel « La Posterie ». Claude mettant à la disposition des artistes courcellois ses cimaises et proposant des animations musicales, il y eut souvent confusion entre les deux lieux. Si bien qu’Ernest Glinne, Député européen et Échevin de la Culture, en prit « ombrage » et lui demanda à plusieurs reprises de bien vouloir changer le nom de son établissement. Et, à chaque fois, Claudy refusa. Cependant, les deux hommes resteront en bons termes.

Entre autres artistes, les peintres suivant exposeront à  la taverne-restaurant "La Posterie ": le gouytois Marcel Dechamps, le trazegnien Jim Herman, le courcellois Waljé, …

En 1987, Claudy et Liliane décidèrent de partir s'installer au soleil avec l'intention d'ouvrir un négoce proposant des bières belges à la population locale. Leur choix se porte vers l'Andalousie. Mais, les choses ne se passèrent pas comme prévu.

En effet, notre couple a acheté un terrain dans le but d'y faire construire des locaux pour leur négoce. Mais, les choses ont changé en Espagne et il faut maintenant des permis de bâtir, ... Un véritable parcours du combattant surtout pour des ressortissants étrangers.

Après quatre ans, le couple jette l'éponge et décide de rentrer en Belgique au grand soulagement de Liliane contente de retrouver ses enfants.

Rentrés en Belgique, Claudy et Liliane s'installèrent à Trazegnies et ouvrirent un commerce de fruits et légumes. A la fin de sa vie professionnelle, Claudy vendit même des châssis. Notre entreprenant courcellois cessera ses activités professionnelles en 1999.

Dynamique et d'un naturel sociable, Claudy s'est beaucoup investi dans la vie culturelle et locale de Courcelles. Il fit partie de plusieurs comités de fêtes et d'associations de commerçants :

Membre actif du Comité des Fêtes de Courcelles-Glacerie,

Membre actif et Président du Comité des Fêtes communales de Courcelles-Trieu,

Président du Comité de Jumelage Courcelles-Guéméné,

Cofondateur en 1970 de l'Association des Commerçants et Indépendants courcellois,

Membre actif et Président des Commerçants du Trieu.

Une petite anecdote concernant le Comité de Jumelage du temps de la présidence de Claudy. A l'occasion d’une rencontre entre habitants courcellois et guéménois, il fut fait demandé à la population courcelloise d’accueillir une délégation d’écossaise. Plusieurs familles courcelloises donnèrent leur accord. Pour l’occasion, certaines d’entre elles rafraîchirent leurs intérieurs en l’ honneur de la délégation écossaise.

La "délégation écossaise" - © Archives Famille Bastin
 
Le jour J, un comité d’accueil se rendit à la gare de Luttre afin de prendre en charge la délégation écossaise. Quel ne fut pas son étonnement quand, il s’aperçut que la dite délégation était, en fait, composée de membres du Comité de Jumelage courcellois déguisés. Certaines familles courcelloises trouvèrent la farce saumâtre.

Claudy était tellement engagé dans la vie locale qu’il incita même ses enfants à y participer. C’est ainsi que son fils Thierry se retrouva à faire le gille (Société « Vrais Amis Courcellois ») et sa fille Pascale devint majorette. Si, Thierry est toujours dans l’univers carnavalesque en tant que musicien, Pascale a rapidement quitté l’uniforme de majorette car, elle détestait ça.

Au sein des associations de commerçants courcellois, Claudy fit parfois preuve

d’activisme. Par exemple à l’occasion de l’ouverture du magasin GB du Trieu où, Claudy et quelques autres commerçants lâchèrent des souris dans l’établissement en signe de protestation quant à l’implantation de grandes surfaces à Courcelles.

Fin des années 60, la commune de Courcelles décida de démolir les anciennes écoles communales du Trieu pour en construire une neuve. Cela suscita un tollé de la part de plusieurs commerçants de la Place. C’est ainsi qu’Émile Trempont, Maurice Gantois, Jean Duvivier, Richard Deweerd, Fernand Romain et Claudy élaborent un projet de rénovation de la Place du Trieu avec maintien des anciennes écoles communales et le proposèrent au Collège communal de l’époque qui refusa le projet.

Politiquement, c'est tout naturellement que Claudy s'inscrivit au PRL (MR) en 1975.

En effet, à l'instar de nombreux travailleurs indépendants, il estimait que ce parti défendait ses intérêts professionnels. Mais, le Parti libéral va le décevoir et Claudy le fera savoir notamment dans le petit journal publicitaire "Tan Que Vive". Et pour les élections communales du 8 octobre 2006 , Claudy mit sur pied une liste électorale dissidente appelée "Alternative Libérale Courcelloise " (A.L.C.) dont, il est tête de liste. En représailles, il sera exclu du M.R.

Après avoir pris sa retraite, Claudy se pencha sur ses racines, nos racines.

C’est pourquoi, il se lanca dans la défense du wallon et participa avec le C.H.A.D.W.E. aux campagnes pour la promotion du wallon à l’école. Parallèlement, Claudy effectua des recherches et rassembla des documents concernant l’histoire de Courcelles.

Membre de l’Association littéraire wallonne de Charleroi, il publiera quelques textes dans leur revue « El Bourdon d’Chalerwet » de 2003 à 2005. Année où, il semble être tombé en disgrâce.

En 2005[sic], il crée avec le Docteur Louis Marcelle l’association de fait dénommée « Patrimoine culturel wallon du Val du Piéton ». Afin de se faire connaître, l’association participe à de nombreuses fancy-fairs. Lors des réunions de l’association Madame Nelly Degroot lisait des textes en wallon.  Claudy publiait des textes en wallon dans le toutes-boîtes « Tan Que Vive » de Trazegnies sous le titre « Mech’nadje » : istwères, quéntes, guèdins ded d’cî ».

Début 2006, le premier livre de Claudy est publié chez « Noir Dessin Production ». Il s’agit du « Dico officiel des jurons du Pays de Charleroi ». Au départ, Claudy avait présenté à l’éditeur liégeois son « Encyclopédie des expressions wallonnes usitées dans l’Ouest-Wallon ». Mais, ce dernier jugea l'ouvrage peu rentable.

C’est ainsi qu’après discussion, il fut convenu de limiter le livre aux injures, insultes et expressions populaires paillardes. La part d’éventuels bénéfices générés par la vente de l’ouvrage devant revenir à Claudy devaient servir à une future édition de l’encyclopédie. L’initiative ne plut pas à tout le monde.

En effet, dans un article intitulé «Une bible des jurons en wallon du « bôrd dè Sambe » paru dans la rubrique « Diagonale » du journal «Le Soir», les auteurs signalent que Pierre Arcq, directeur d’« El Mojo des Walons » ) à Charleroi ne voit pas d’un bon œil la parution de l’ouvrage car, « c’est la pire des choses qui pouvait arriver à une langue en déficit d'image. Dans l'esprit de beaucoup de gens qui ne le connaissent pas ou trop peu, le wallon est grossier. Il est dommage d'aller justement offrir de lui cette vision caricaturale ! C'est niveler notre culture et notre littérature par le bas ».

Collection de l'auteur

Mais, les auteurs de l’article qui ont été conquis par l’ouvrage, font fis de cette remarque. En effet, ils écrivent que la lecture de quelques pages, prises au hasard, contredit les dires de Pierre Arcq. Une séance de dédicaces de l’ouvrage eut lieu (ironie du sort) au GB de Jumet (anciennement Priba 2000).

Cependant, cet ouvrage desservira grandement notre ami Claudy quand, il cherchera une aide financière pour l’édition de son encyclopédie wallonne qu’il dut édité à compte d’auteur. Mais, cela n’empêchera pas son passage dans l’émission de la RTBF « Wallons, nous » pour parler de son ouvrage.

Le 20 décembre 2008, Claudy finalisa « Traces et mémoire » retraçant la vie des familles Bastin et De Angelis ainsi que son parcours de vie personnel. Cette petite plaquette était écrite à l’intention de ses enfants et petits-enfants.

Enfin en 2010, Claudy publie son « Encyclopédie des expressions wallonnes... ».

Quelques temps après, sa production livresque va s’emballer…

2012 / Parution de « Wartonlieu » et de « Bières, Brasseûs, Brassènes »

2013 / Parution de « Fosses èt foss’tîs » et du « Dictionnaire français-wallon de l’Ouest-Carolo»

2014 / Parution  de «Commémoration du centième anniversaire de la mort du soldat français Jean Friot abattu au début de la Première Guerre Mondiale sur le territoire de la Commune de Courcelles

2015 / Parution de «  Brûtadjes » = « Bruissements »

2016 / Parution de « Églises, temples et chapelles » et de «Recueil biographique de nos scryeûs wallons de l’Entité de Courcelles »

2018 / Parution de « Courcelles et ses 4 villages en images »

En 2013, Claudy fait campagne pour honorer la mémoire d’un ancien mineur devenu sénateur, le socialiste Joseph Vanderick en plaçant une plaque commémorative à l’endroit qui l’a vu naître. C’est à dire au n° 149 de la rue qui porte son nom. Ce fut chose faite le 23 mai 2013 en présence d’une délégation du Collège communal de Courcelles et d’une amicale de mineurs.

Le même jour, Claudy présenta son livre « Fossès et Foss’tîs au Centre culturel de Courcelles devant un public venu en nombre. Pour l’occasion, une exposition sur la mine et les mineurs se tint du 25 au 31 mai.

A un moment donné, Claudy se dit qu’il manquait un cercle d’histoire à Courcelles. Il en parle autour de lui afin de former une équipe. Au début, trois personnes répondent à son appel et se réunissent début octobre 2014 pour former les bases d’un cercle d’histoire. Le 11 décembre 2014, un courrier est envoyé à l’Administration communale pour l’informer qu’un cercle d’histoire est né dont, le président se nomme Claude Louis Bastin.

Leur premier bulletin sera présenté à la « Maison de la Laïcité » de Souvret en novembre 2015 en présence de nombreuses personnes. Mais, c’est le 11 mai 2016 que naquit juridiquement le « Cercle d'histoire de l'Entité de Courcelles» en faisant paraître ses statuts au Moniteur belge.

En mars 2016, Claudy créa « L’Escole du Wallon » et organisa des cours (tables) de wallon. Les cours se tenaient tous les 3ème samedis du mois en matinée à la « Maison de la Laïcité » de Souvret. Un dizaine de personnes y assistaient dont, Madame Monique Cambier, veuve du metteur en scène ex-souvrétois René Rapin (5) Les cours étaient gratuits.

Avant de terminer cet article, revenons un instant sur la personnalité de Claude Louis Bastin. Claudy était un homme gentil, travailleur, très aimable et très sociable. Mais, il « n’avait de porte derrière » et quand quelque chose lui déplaisait, il le faisait savoir haut et fort. Ce qui n’était pas toujours du goût de certains et, cela lui valut quelques inimitiés. Claudy était un père sévère mais, aimant et juste. Il ne tolérait pas que l’on manque de respect à Liliane son épouse. Il était aussi un homme de traditions et aimant son « tayon ».

Mais malgré son amour pour sa commune, il aimait voyager. A la question : quel est ton meilleur souvenir avec Claudy ? Liliane a répondu : « Il y en a eu beaucoup mais, le meilleur restera notre voyage en Thaïlande. A la même question, sa fille Pascale a répondu : LUI. Car, je l’aimais, je l’admirais, il était mon Dieu.

Quant à Thierry, il se souvient d’un jour de ducasse sur la Place du Trieu où, il avait demandé à son père un peu d’argent de poche pour aller sur les manèges. Légèrement éméché, Claudy lui donna la somme de 2 000 francs belges (49,60€). Cela faisait beaucoup d’argent et Thierry rendit les sous le lendemain à son père, qui fut tout étonné d’avoir été aussi généreux. Et, ses enfants lui seront éternellement reconnaissants pour l’éducation et l’amour qu’il leur a donné et, les choses qu’il leur a appris.

Son amour pour le Wallon et pour le passé de sa commune, étendu à l’ensemble de l’Entité de Courcelles, l’a poussé à nous le faire partager en réalisant plusieurs ouvrages. Le moins que l’on puisse dire et écrire est que Claudy, contrairement à certains, avait dépassé l'esprit de clocher qui existe encore dans les communes de l'Entité de Courcelles.Nous pouvons lui en être reconnaissant.

Même, si certains ouvrages racontant la vie dans nos communes peuvent parfois laisser apparaître quelques approximations ou informations erronées, … ils ont le mérite d’exister et sont le fruit de longues recherches. Cependant, il est loisible à tout un chacun, après avoir lu les livres de Claudy, d’approfondir les sujets évoqués et d’apporter des corrections et ou de nouveaux éléments d’information s’il échet.

Claude Louis Bastin est décédé le lundi 8 octobre 2018 suite à un cancer foudroyant. Ses funérailles eurent lieu le samedi 13 octobre 2018.

Remerciements

Je tiens à remercier très chaleureusement la famille Bastin d’avoir partagé avec moi leurs souvenirs et de m’avoir permis d’accéder à des documents inédits. Et surtout, d’avoir du supporter pendant des heures le grand bavard qui est l’auteur de cet article. Pour terminer, je reconnais qu’il y avait certainement encore plein de choses à dire concernant Claudy mais, … une autre fois, peut-être ?

Notes

(1) Anna-Maria Jacobs, née à Berlaar, le 28/02/1915 et décédée à Overijse, le 12/01/1996. Ouvrière en émaillerie (Gosselies et Thiméon), elle avait commencé à travailler à l'âge de 13 ans aux "Ateliers Laurent" (flaconnerie) à Miaucourt

(2) René Bastin, né à Gelsenkirchen (Allemagne), le 26/12/1917 et décédé à Gosselies, le 22/11/1994. A commencer à travaillé comme "gamin" aux "Fonderies Léonard" à Courcelles. Après la 2ème guerre mondiale, il devint marchand de charbon et de mazout ainsi que transporteur.

(3) René Rapin : Montignies-sur-Sambre, le 26/03/1927 – Gosselies, 05/11/2007.

Il a été, entre autres, le metteur-en-scène de la troupe de théâtre de la Maison du

Peuple de Souvret « Le Lys rouge ». Les dernières années de sa vie, il a vécu à

Trazegnies. Il était un metteur-en-scène très réputé.


Sources biographiques

Entretiens avec Claudy, Liliane, Pascale et Thierry Bastin

Bastin, Claude Louis

Brûtadjes = Bruissements / ill. Madi

. - Trazegnies : chez l'auteur, 2015

. - 283 p. ; ill.

Recueil biographique de nos scryeûs wallons de l’Entité de Courcelles

. - Trazegnies : chez l’auteur, 2016

. - 213 p. : ill.

. - pp. 21-26 : ill.

Traces et mémoire

. - Trazegnies : chez l'auteur, 2008

. - 50 p. : ill.

. - Tiré en 20 exemplaires

Herin, Jean-Claude

« L’Escole du Wallon ! » de Claude Bastin

in « L’avenir »,

Dimanche 17/04/2016, p. 11 : photo

I.S

Jurons, mais alors en wallon!

In « La Dernière Heure »,

Mardi 25/04/2006

Lorent, Pascal et Albin, Didier

Une bible des jurons en wallon du « bôrd dè Sambe »

in «Le Soir »

21/04/2006, p. 10

M-JH.

Commémoration Joseph Vanderick

in « Ki,Kwa,Où »,

5e année, n° 47, 06/2016, p. : photo

Fossès èt Foss’tîs

in « Ki,Kwa,Où »,

5e année, n°47, 06/2016, p. : photo

Romain, Roger (RoRo)

https://romaincourcelles.wordpress.com

COURCELLES : élections communales : l'ALC, sale coup pour le Mr...

. - 03/08/2006

COURCELLES: Les choses pètent entre les libéraux courcellois: on fait les comptes AVANT les élections

. - 12/08/2006

COURCELLES: élections: Le site  de l’ ALC

. - 12/09/2006

COURCELLES : c’est en mémoire d’un vieux communiste courcellois, retracé par son petit-fils, Claudy BASTIN … Et c’est bien volontiers … !

Lorent, Pascal et Albin, Didier

Une bible des jurons en wallon du « bôrd dè Sambe »

in «Le »

21/04/2006, p. 10

Bibliographie

Monographies

Bastin, Claude Louis


Bières, Brasseûs, Brassènes

. - Trazegnies : chez l’auteur, 2012

. - 239 p. : ill.


Brûtadjes = Bruissements / ill. Madi

. - Trazegnies : chez l'auteur, 2015

. - 283 p. ; ill.


Courcelles et ses 4 villages en images ; Gouy-lez-Piéton, Souvret,

Trazegnies et Courcelles

. - Trazegnies ; chez l'auteur, 2018

. -  591 p. : ill.

Commémoration du centiuème anniversaire de la mort du soldat français Jean Friot

.- Trazegnies : Chez l’auteur, 2014

. - 74 p. : ill.

Dico officiel des jurons du Pays de Charleroi : injures, insultes et expressions populaires paillardes

. - [Liège] : Noir Dessin Production, 2006

. - 192 p.

Dictionnaire français-wallon de l’Ouest-Carolo

. - Trazegnies : chez l’auteur, [2013]

. - 348 p. ; ill.

Encyclopédie des expressions wallonnes de Claude Bastin

. - Trazegnies : chez l’auteur, 2010

. - 381 p. : ill.

Recueil biographique de nos scryeûs wallons de l’Entité de Courcelles

. - Trazegnies : chez l’auteur, 2016

. - 213 p. : ill.

Wartonlieu, impérial fief de Hamal

. - Trazegnies : chez l'auteur, 2012

. - 229 p. : ill.

Articles

Revue du "Cercle d'Histoire de l'Entité de Courcelles"

Georges Glineur, grand courcellois ayant dédié sa vie au service de ses concitoyens

1ère année, n° 1, 11/2015, p. 59 : ill.

La Ferté,

2ème année, n° 2, pp. 16-29 : ill.

Jean Ransy,

2ème année, n° 2, pp. 39-41 : ill.

Les écoles de Courcelles-Trieu,

3ème année, pp. 35-38 : ill.

Hommage à nos grands hommes : Alfred Lombard / avec la collaboration et les travaux de Luc Heuchon

3ème année, n° 3, pp. 89-92 : ill.

Les Forges de Courcelles-Centre / photographies de l'intérieur des Forges de Jean-Marie Vandermueren

4ème année, n° 4, pp. 17-34 : ill.

Vî Tchapia,

4ème année, n° 4, pp. 35-37 : ill.

Lucien Delbèque, un grand homme,

4ème année, n° 4, p. 94 : ill.

Auteur : Luc Heuchon

Reproduction partielle du texte autorisée à condition de citer la source. Pour les documents photographiques concernant la famille Bastin-De Angelis, l'autorisation de reproduction des photos est à demander à la famille. Pour les photos tirées du KI, KWA, OU, autorisation à demander à l’imprimeur Fabrice Houze de Trazegnies